Les Soldes Intermédiaires de Gestion ou SIG sont un ensemble d’indicateurs de gestion qui permettent d’analyser les éléments qui contribuent au résultat (net) de l’entreprise. On retiendra que pour la pharmacie certains de ces indicateurs permettent en fonction de la typologie d’officine, de sa tranche de chiffres d’affaires, de comparer sa performance avec ses pairs. Les grands cabinets d’expertise comptable ou de conseil tel que CGP, KPMG, Fiducial éditent tous les ans des statistiques sur les moyennes professionnelles qui sont autant de références ou de « benchmark » potentiels.

Dans les SIG on retiendra la Marge Brute Globale qui en pourcentage détermine la capacité de la l’officine à générer de la marge en fonction de ses achats. La norme est d’environ 30 à 32%. Historiquement les officines se valorisaient en priorité en fonction de cet indicateur entre 2,9 et 3,1 fois la MBG. Depuis la loi HPSCT en 2006 et la baisse des marges, cet indicateur a perdu du poids dans la valorisation ou la revalorisation des fonds de commerce.

La Valeur Ajoutée montre la richesse brute créée par la pharmacie. Elle situe normativement entre 25 et 26% du CA HT. Elle permet de comparer après charges de structures (loyer, locations, etc…) la valeur réellement créée par l’entreprise.

L’EBE ou Excédent Brut d’Exploitation représente lui la trésorerie qui « sort » de l’exploitation et qui permet de réinvestir, de rémunérer les capitaux engagés (qu’ils soient empruntés ou propres). Par contre tel quel il est soumis à la stratégie de rémunération du dirigeant, donc peu lisible. C’est pourquoi on lui réintègre généralement la rémunération de gérance et les charges associées pour constituer l’EBE Retraité. L’EBER est un indicateur stable qui fait foi en termes de valorisation puisque depuis maintenant 5 à 10 ans il a progressivement pris le pas sur le pourcentage du chiffres d’affaires pour valoriser les fonds de commerces d’officines. La moyenne nationale tourne aujourd’hui autour de 6,2 fois l’EBER pour un fonds de commerce (pour 1 diplôme) d’après l’étude que publie Interfimo (juin 2021 sur l’année 2020) mais cette moyenne est loin de représenter fidèlement la dispersion des prix en fonction de l’EBE retraité. En effet pour les pharmacies de centre commercial dont le CA est supérieur à 2,5M€, on observe des prix supérieurs à 7 fois l’EBER, quand pour les petites officines rurales de moins d’1 M€ de CA HT, il n’est par rare de réaliser des dossiers en dessous de 4 fois l’EBER.